Notre histoire en bref
La Société canadienne de thoracologie (SCT) a vu le jour lorsque l’Association canadienne antituberculeuse (maintenant l’Association pulmonaire) a constaté le besoin d’une association médicale, vu la participation croissante des secteurs médical et non médical à ses assemblées annuelles. En 1946, un comité de programme a mis sur pied une section pour la discussion des éléments d’intérêt strictement médical. L’officialisation de cette section a été l’objet de discussions lors de rencontres subséquentes; et une étude sur le personnel médical s’est amorcée en 1953. En 1954, une proposition de plan et de constitution a été soumise à un groupe de médecins intéressés. En 1955, une constitution et un règlement ont été ébauchés – mais ce n’est qu’en 1958 que la constitution finale a été approuvée et que la Société canadienne de thoracologie a tenu sa première réunion.
Une part importante des idées fondamentales de la SCT ont évolué en raison de la nécessité d’aborder des problèmes liés à l’éducation médicale et à la recherche dans le domaine de la tuberculose et d’autres maladies respiratoires. Vu l’incidence décroissante de la tuberculose chez les personnes non autochtones nées au Canada, il était de plus en plus difficile de recruter des employé-es expérimenté-es; une approche plus vaste à la prévention et au traitement des maladies respiratoires s’avérait par ailleurs nécessaire.
Avant sa constitution en entité juridique distincte en 2015, la SCT servait de section médicale à l’Association pulmonaire. Elle en demeure une solide partenaire collaboratrice. La SCT est enregistrée à titre d’organisme à but non lucratif auprès de l’Agence du revenu du Canada et d’Industrie Canada (numéro d’entreprise 80986 6965).
Recueil de souvenirs d’anciens leaders
Cliquer ici pour avoir accès à A Book of Recollections – A Personalized History of the CTS (PDF – anglais).
Ce livret, élaboré à l’occasion du 50e anniversaire de la Société canadienne de thoracologie, esquisse l’histoire de la SCT par l’entremise des souvenirs d’anciens présidents, présidentes et leaders.
Article sur l’histoire de la SCT
Cliquer ici pour accéder à Canadian Thoracic Society – Historical Notes (PDF), un article du Dr Peter MacLeod, publié en 1998 dans le bulletin Bulles d’air de la SCT (anglais).
SCT, vérité et réconciliation
La SCT est engagée dans une démarche de vérité et de réconciliation, d’apprentissage et de partage de notre histoire, de reconnaissance des inégalités de santé et de solidarité avec les peuples autochtones afin d’abolir les obstacles qui nuisent à la santé respiratoire pour tou-te-s. À titre de société professionnelle, elle se consacre au nom de ses membres à l’apprentissage continu et aux alliances inclusives.
Tuberculose (TB), sanatoriums et « hôpitaux pour Indiens »
Jusqu’au milieu du 19e siècle, la tuberculose était appelée « consomption pulmonaire ».[1] Au Canada, la TB a été un problème majeur de santé publique de la fin des années 1800 jusqu’au milieu des années 1900. Après les années 1950, grâce à l’utilisation accrue des médicaments antituberculeux, l’incidence de la TB a diminué chez les personnes non autochtones nées au Canada.
Cela n’a toutefois pas été le cas pour les peuples autochtones du Canada, où « la malnutrition associée à la perte des sources d’alimentation traditionnelles et au déclin de la traite de fourrure, de même que des épidémies simultanées d’autres maladies infectieuses ont amplifié les effets de la TB. »[2] Les éclosions de TB demeurent un problème encore aujourd’hui. Consultez les données de surveillance de la tuberculose sur le site Web du Gouvernement du Canada, ici.
« La persistance des taux élevés de TB chez les Autochtones du Canada est le signe de disparités de santé enracinées dans la colonisation. »[3] Dans le cadre du mouvement de décolonisation, la Commission de vérité et réconciliation du Canada a lancé plusieurs Appels à l’action pertinents à la santé, y compris pour la formation des professionnel-les de la santé travaillant auprès de populations autochtones (Appel à l’action 24).[4]
Dans les années 1930, les Services de santé aux Indiens du gouvernement fédéral ont ouvert des « hôpitaux pour Indiens » dans le cadre d’un vaste programme visant à recenser, institutionnaliser et réadapter les personnes d’ascendance autochtone atteintes de TB –membres des Premières Nations, Métis-ses ou Inuit-es. Ces hôpitaux devaient servir d’hôpitaux généraux (ne se limitant pas au traitement de la TB), tout en fonctionnant à la moitié des coûts des hôpitaux municipaux et provinciaux. On n’y offrait ni remèdes autochtones, ni sages-femmes, ni approches holistiques de la maladie et du traitement. Ils visaient à séparer et à isoler les Autochtones de leurs foyers, de leurs familles et de leurs cultures à des fins d’assimilation. Le dernier hôpital du genre a fermé ses portes en 1981.
Des excuses
En septembre 2024, l’Association médicale canadienne (AMC) a présenté ses excuses pour son rôle et celui de la profession médicale dans les préjudices passés et présents causés aux membres des Premières Nations, aux Inuit-es et aux Métis-ses dans le système de santé. Consultez l’intégralité des excuses et du plan de RéconciliACTION de l’AMC sur son site Web.
Dans le cadre de cette démarche, l’AMC a procédé à un examen approfondi de plus de 150 ans d’archives afin de mieux comprendre son rôle et celui des médecins dans les préjudices causés aux peuples autochtones. Consultez ici ce Rapport de revue historique et éthique.
Liens vers des sites Web partenaires :
LungSask – Soins et histoire des Autochtones (anglais)
Projet sur l’histoire de la tuberculose chez les Autochtones au Manitoba (anglais)
Association médicale canadienne – Santé des Autochtones